Créé par les Romains et les Grecs dans le prolongement de celui de Provence, le vignoble du Languedoc Roussillon est un des plus vastes de France. Remontons dans le temps pour découvrir l’évolution de ce magnifique territoire.
De l’Antiquité au Canal du Midi
Acquérir une propriété viticole dans le Languedoc Roussillon, c’est s’offrir un coin de paradis au milieu des quelques 280 000 hectares de terres entièrement dédiés à l’art de la vinification. On y produit des vins somptueux élaborés par des vignerons passionnés à partir de cépages haut de gamme comme le Syrah et la Grenache. Le Larousse décrit ce territoire comme étant » une région où il se passe les choses les plus intéressantes en matière de viticulture, non seulement pour la France, mais aussi pour le monde entier ».
Le vignoble du Languedoc Roussillon borde la Méditerranée entre le massif des Pyrènes à l’ouest et le delta du Rhône à l’est. Il couvre quatre départements : l’Aude, les Pyrénées-Orientales, le Gard et l’Hérault. La région produit près de 40% des vins français, et sa renommée a largement dépassé les frontières de l’Hexagone. Chaque année, elle est la confluence de millions de touristes qui sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’œnologie portée par les fameuses routes du vin.
Ce sont les Grecs qui plantèrent la vigne dans le Languedoc Roussillon aux alentours du Ve siècle avant J-C. Les Romains prendront ensuite le relais pour en faire une activité vitale pour l’économie de l’Empire. Les méthodes de vinification utilisées à cette époque consistaient à utiliser les raisins séchés au soleil pour obtenir des vins très matures avec une concentration élevée en sucre.
L’épopée du vignoble du Languedoc Roussillon continuera tranquillement jusqu’à la construction du Canal du Midi au XVIIe siècle. Cette époque est marquée par un formidable essor de la viticulture languedocienne, car la commercialisation et le transport des produits devinrent beaucoup plus faciles. La crise de l’hiver catastrophique de 1709 , qui ravagea une grande partie des vignobles français, obligea les producteurs et les consommateurs à se tourner vers les vins régionaux, ce qui, au final, fut bénéfique pour le vignoble du Languedoc Roussillon.
L’ère du système coopératif
Au XIXe siècle, la construction des chemins de fer permit la transport du vin vers le Nord de la France où la population majoritairement composée d’ouvrier représentait un marché promoteur. Dans les années 1900, la production atteignait 21 millions d’hectolitres, mais la qualité déclina considérablement, car les vignerons étaient attirés par l’appât du gain.
Mais quelques années plus tard, l’avènement du système coopératif permit de restructurer la filière, et le Languedoc Roussillon se présenta comme la locomotive d’un vaste mouvement d’ensemble à travers toute la France. Les vignerons ont invité l’Etat à imposer des lois interdisant la commercialisation de vins de piètre qualité et à remettre en place les droits de douane. Avec la création de l’Institut national des appellations d’origine (INAO) en 1935, les terroirs du Languedoc Roussillon vont être progressivement sacrés vin délimité de qualité supérieure(VDQS), puis appellation d’origine contrôlée (AOC), et à partir des années 1980, la région retrouve pleinement ses lettres de noblesse.
Table des matières