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Santé

Prévention de la démence : définition, cause, symptômes, traitement

À l’heure actuelle, il n’est pas possible de prévenir la plupart des causes de la démence. Cependant, l’Institut national du vieillissement (National Institute on Aging, NIA) des Instituts nationaux de la santé (NIH), ainsi qu’un grand nombre de laboratoires pharmaceutiques, de fondations, d’associations à but non lucratif et autres entités, sont tous engagés activement dans des activités de recherche et dans des essais cliniques visant à ralentir, retarder et éviter de nombreuses formes de démence – en particulier la maladie d’Alzheimer.

Bien qu’il n’existe pas de solution pharmacologique magique pour empêcher la démence, de nombreuses études indiquent que vous pouvez prendre des mesures pour réduire votre risque de contracter des pathologies conduisant à la démence, en particulier la maladie d’Alzheimer.

Nous savons qu’il est possible de réduire le risque de contracter une démence vasculaire causée par une série d’AVC mineurs. Si vous fumez, arrêtez. Si vous avez de l’hypertension et/ou du diabète, discutez avec votre médecin de méthodes pour les contrôler. Par ailleurs, de nombreuses études suggèrent fortement que la combinaison d’un régime alimentaire pauvre en matières grasses et d’activité physique régulière peut également réduire le risque de démence vasculaire.

Et rappelez-vous que, si elles sont diagnostiquées à temps, certaines pathologies imitant la démence ou présentant des symptômes similaires à ceux de la démence (comme des changements affectant la glycémie et les niveaux de sodium, de calcium et de vitamine B12) peuvent être traitées – ce qui est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles vous ne devez pas attendre pour demander un diagnostic à un professionnel de la santé.

Voici l’état actuel des choses : En termes de prévention des démences (par opposition à la réduction du risque), nous n’avons vraiment aucune certitude ; mais, dans le monde entier, des chercheurs s’efforcent de trouver des solutions. À l’heure actuelle, nous avons surtout des connaissances sur la maladie d’Alzheimer. C’est la forme la plus connue de la démence et c’est celle qui a fait l’objet du plus grand nombre d’études. Par conséquent, sur la base de ces études, veuillez tenir compte des informations suivantes :

Régime alimentaire

Il existe des preuves intéressantes suggérant qu’un régime alimentaire de type méditerranéen peut réduire votre risque de contracter la maladie d’Alzheimer. Un régime alimentaire de type méditerranéen inclut relativement peu de viande rouge et comprend beaucoup de grains entiers, de fruits et légumes, de poissons et fruits de mer, de fruits à coque, d’huile d’olives et d’autres graisses bonnes pour la santé.

D’autres études ont examiné des aliments riches en antioxydants et en éléments anti-inflammatoires afin de déterminer si ces aliments affectent les changements causés par le vieillissement dans le cerveau. Par exemple, des études portant sur les rats et les souris ont montré que l’inclusion de myrtilles, de fraises et de cranberries dans le régime alimentaire peut améliorer la fonction cognitive à la fois dans le cadre du vieillissement normal et chez des animaux qui ont été nourris de façon à favoriser le développement de la maladie d’Alzheimer. Et une autre étude a permis de constater que la curcumine, le pigment principal du curcuma (l’épice qui donne à la moutarde sa couleur jaune vif), peut empêcher l’accumulation des plaques amyloïdes nuisibles dans le cerveau des rongeurs.

Exercice mental

Des études ont montré que les personnes dont le cerveau est actif court des risques réduits de contracter la maladie d’Alzheimer. Par exemple, dans une étude longue durée relativement célèbre appelée l’étude des ordres religieux, des enquêteurs ont demandé périodiquement à plus de 700 participants (nonnes, prêtres et moines) d’indiquer le temps qu’ils passent à sept activités de traitement de l’information. Ces activités incluaient l’écoute de la radio, la lecture de quotidiens, des jeux de puzzle et la visite de musées.

Après avoir suivi les participants pendant quatre ans, les enquêteurs ont constaté que le risque de contracter la maladie d’Alzheimer était en moyenne inférieur de 47 % pour ceux de la catégorie se livrant le plus souvent à ces activités par rapport à la catégorie s’y livrant le moins souvent. En outre, d’autres études ont montré que les personnes ayant un niveau d’instruction plus élevé semblent avoir un acquis protecteur à la fois en termes cognitifs (p. ex., réflexion, raisonnement) et en termes émotionnels.

Les experts de la santé estiment que la pratique d’exercices mentaux à ce niveau crée ou contribue à créer une réserve cognitive . En d’autres termes, ce n’est pas que cette partie de la population ne court pas autant de risque de contracter la maladie d’Alzheimer, mais plutôt qu’elle a développé des voies et des neurones supplémentaires dans son cerveau.

Astuce pour mieux comprendre : Si, normalement , votre cerveau dispose d’une route pour transporter des informations d’un point A à un point B et s’il y a une obstruction qui coupe cette route, les informations n’atteindront pas le point B. Par contre, les personnes qui ont développé de nouvelles façons de réfléchir ont construit de multiples routes dans leur cerveau permettant d’aller du point A au point B, et elles ont également créé des destinations supplémentaires.

Par conséquent, il est vraiment recommandé d’envisager de faire travailler votre cerveau. Commencez en faisant des mots croisés, apprenez à faire de nouvelles choses, apprenez à jouer au bridge, à faire de la danse ou toute autre chose que vous avez toujours voulu apprendre.

Vie sociale

Certaines études convaincantes suggèrent que les personnes âgées qui passent la plus grande partie de leur temps chez eux courent près de deux fois plus de risque de contracter la maladie d’Alzheimer que ceux qui voyagent beaucoup. Ces conclusions peuvent toutefois refléter l’état de santé général des personnes concernées. Par conséquent, on peut se demander quel facteur est la cause de l’autre.

Quoi qu’il en soit, nous savons qu’une vie sociale active est bonne pour la santé – mentalement, physiquement et émotionnellement.

Activités cardio-vasculaires

Certaines études suggèrent que quand des adultes âgés souffrant de la maladie d’Alzheimer effectuent des exercices cardio-vasculaires, cela améliore leurs symptômes psychologiques et comportementaux. Nota : Dans ces études, les exercices cardio-vasculaires ont été définis comme des mouvements répétitifs et rythmiques de groupes de muscles importants, comme les jambes.

Par exemple, les enquêteurs ont étudié la relation entre l’activité physique et le risque de contracter la maladie d’Alzheimer chez environ 1 700 adultes âgés de 65 ans et plus sur une période de six ans. Ils ont découvert que le risque de développer la maladie d’Alzheimer était 35 à 40 pour cent inférieur pour les personnes faisant de l’exercice pendant au moins 15 minutes trois fois par semaine ou plus par rapport à celles qui en faisaient moins.

Tabagisme

Certaines études suggèrent que les fumeurs courent plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer et autres démences ; tandis que les personnes qui ont fumé dans le passé ne semblent pas présenter un risque plus élevé. Par conséquent, si vous fumez (et même si cela fait des années que vous fumez), il n’est pas trop tard pour arrêter. Discutez avec votre médecin des meilleurs moyens qui pourraient vous aider à arrêter de fumer.

Selon l’Institut national des troubles neurologiques (National Institute of Neurological Disorders, NINDS), voici quelques exemples de mesures préventives que vous pouvez prendre pour réduire votre risque :

Réduire votre taux de cholestérol

Certaines études suggèrent que les personnes ayant des taux de cholestérol élevé courent un risque accru de contracter la maladie d’Alzheimer. Le cholestérol est un facteur contribuant à la formation de plaques amyloïdes dans le cerveau. Des mutations dans un gène appelé CYP46 et la variante du gène APOE e4, qui sont tous les deux associés à un risque accru de contracter la maladie d’Alzheimer, jouent également un rôle dans le métabolisme du cholestérol. Plusieurs études ont également démontré que l’utilisation de médicaments appelés statines, qui réduisent le taux de cholestérol, est associée à un risque plus faible de déficit cognitif.

Réduire votre taux d’homocystéine

Un élément de base d’une protéine circule naturellement dans le sang, et il est appelé homocystéine (un acide aminé). Des études récentes suggèrent que l’existence de niveaux d’homocystéine supérieurs à la moyenne dans le sang est un facteur de risque pour un certain nombre de maladie neurodégénérative, dont la maladie d’Alzheimer, la démence vasculaire, le déficit cognitif et les AVC.

Il a été démontré que la consommation d’aliments riches en folates (acide folique) et d’autres vitamines B (telles que B6 et B12) permet de réduire le taux d’homocystéine dans le sang. On ne peut pas affirmer avec certitude que le fait d’intégrer plus de vitamines B à son régime alimentaire produit un effet de protection. Ceci dit, voici quelques bonnes sources de folates naturels : la romaine, les épinards, les asperges, les brocolis, les feuilles de chou vert, le persil, le chou-fleur, les bétraves et les lentilles.

Réduire sa tension artérielle

Plusieurs études ont montré que les médicaments contre l’hypertension réduisent le risque de déficit cognitif chez les personnes âgées ayant de l’hypertension. Une étude européenne de grande envergure a permis de conclure que les personnes âgées de plus de 60 ans qui prenaient un médicament contre l’hypertension avaient un risque de démence inférieur de 55 pour cent. Ces médicaments avaient réduit le risque de développer non seulement la maladie d’Alzheimer, mais également la démence vasculaire chez ces personnes.

Contrôler l’inflammation

De nombreuses études ont suggéré que l’inflammation peut contribuer à la maladie d’Alzheimer. Par ailleurs, des autopsies réalisées sur des personnes qui avaient Alzheimer ont montré une inflammation générale du cerveau qui semblait avoir été causée par une accumulation de la protéine bêta-amyloïde. Une autre étude a montré que les hommes ayant des taux élevés de protéine C-réactive, un marqueur général d’inflammation, courent un risque substantiellement accru de contracter la maladie d’Alzheimer et d’autres types de démence.

Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

La recherche indique que l’utilisation prolongée d’AINS (comme l’ibuprofène, le naproxène et autres médicaments similaires) peuvent empêcher ou retarder l’apparition d’Alzheimer. Les chercheurs ne sont pas persuadés que ces médicaments peuvent protéger contre la maladie, mais une partie de l’effet ou tout l’effet de ces médicaments peut être causée par la réduction de l’inflammation. Une étude de 2003 a montré que ces médicaments adhèrent aux plaques amyloïdes existantes et peuvent aider à les dissoudre et à éviter la formation de nouvelles plaques.

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